Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, jay receu la lettre quil vous a pleu mescrire
2avec un infini contentement davoir entendu la continuation de votre
3santé et de toutte votre compagnie. Je suis bien fort aise davoir sceu
4comme mon frère Charles est quitte de sa fièvre ; il est vray que je suis
5bien en peine de ce que monsieur de La Roche m’a escrit que mon
6frère de Gargas à la pettitte verolle ; jeusse bien desiré estre
7auprès de lui pour le faire bien servir, mais je masseure quil
8aura esté bien secouru. Il faut louer Dieu de tout. Je commence
9depuis trois ou quatre iours, à maller promener le matin à
10cheval et me sens renforcer, Dieu graces, touts les jours. Je com-
11mence à faire mes visites. Je ne fauldray de voir Arnolfini
12et une infinité d’autres qui mont beaucop obligé à eus pour en
13avoir receu une infinité de faveurs, et mesme de monsieur et
14madame la generalle Grolière. Je masseure quen avez déjà
15esté adverti, qui me gardera vous en dire autre chose. Je
16suis asseuré que monsieur d’Evènes mon oncle vous advertit
17assés au long de noz resolutions, ce qui me fera vous baiser
18très humblement les mains, priant Dieu vous donner
19monseigneur, très parfaitte santé, longue et heureuse vie.
20De Lion, ce Xe d’aoust 1572
21Vostre très humble filz et très obéissant
22serviteur à jamais
23De Simienne. Alleman
24Avec congé, je salueray les bonnes graces de madame de mes très humbles recommandations, la suppliant
25me vouloir excuser si je ne lui escrits, nayant aucune chose digne
26delle. Madamoyzelle de Moneri et touts mes frères et seur recevront
27mes bien humbles recommandations à leurs bonnes graces